Mali, Niger et Faso demeurent accessibles ‘sans visa’ aux 12 pays restants de la CEDEAO en dépit du retrait confirmé de l’AES de cette communauté
Bamako (© 2024 Afriquinfos)- Les dirigeants de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) ont devancé les conclusions de la 66è session de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, en réitérant à travers «une Déclaration» leur attachement aux vertus de la «libre circulation» en dépit de leur décision irrévocable de quitter la CEDEAO.
Dans cette déclaration de 2 pages signée par le Président en exercice de la Confédération de l’AES, Assimi Goïta, les leaders de cette Alliance réaffirment leur attachement profond «aux objectifs et idéaux de la Charte onusienne et de l’Union Africaine», et se disent guidés par «l’esprit de fraternité, de solidarité et d’amitié destiné à renforcer les liens séculaires entre les Peuples d’Afrique». Ils ont consigné cette disposition d’esprit dans cinq points essentiels de cette Déclaration.
Les Chefs d’Etat de l’AES rappellent ainsi que malgré leur retrait confirmé de la CEDEAO, leurs trois pays vont demeurer «un espace sans visas pour tout ressortissant des Etats membres de cette Communauté». Ces ressortissants auront tout juste à se soumettre «au respect des textes nationaux en vigueur» au Mali, au Faso et au Niger.
Ainsi, les véhicules des 12 autres Etats restants de la CEDEAO «pourront entrer sur le territoire d’une nation membre de l’AES conformément aux textes en vigueur», soulignent encore les premiers responsables de ces pays sahéliens. Idem pour les «véhicules à usage commercial immatriculés hors AES et transportant des passagers. Ils pourront entrer sur le territoire de cette Confédération conformément aux textes en vigueur».
Les Républiques de l’AES rappellent toutefois qu’ils se réservent «le droit de refuser l’entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la CEDEAO entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles».
La Confédération de l’AES a confirmé ce 13 décembre 2024, au terme d’une réunion ministérielle, sa décision annoncée «fin janvier 2024 de retirer immédiatement ses membres de la CEDEAO» pour dénoncer les ingérences occidentales dans la vie de cette organisation. Les textes de cette Communauté qui souffle sa 50è bougie le 28 mai 2025 encadrent sur douze mois le processus du retrait de tout Etat membre de cette organisation régionale présentée comme l’une des plus dynamiques des 5 CER (Communautés économiques régionales) que compte le continent africain.Par GGKE