Compagnie malienne pour le développement des textiles : La fin de la privatisation entérinée
Bamako, 18 déc (AMAP) L’assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) a adopté, mardi, la fusion et le rapport du commissaire à la fusion dans toutes leurs dispositions, qui valide la fusion de toutes les filiales de la CMDT.
L’Assemblée générale extraordinaire, qui s’est tenue dans les locaux de la compagnie cotonnière, a entériné cette fusion-absorption de la CMDT-Centre S.A, la CMDT-Ouest S.A, la CMDT-Nord-Est S.A, la CMDT-Sud S.A et l’Office central de classement du coton (OCC-SA) par la CMDT-S.A, Cette décision a été prise par le Conseil d’administration, le 2 décembre dernier, qui avait accepté le principe de la fusion, conformément à la loi.
« La fusion est un processus long qui, habituellement, peut prendre de six mois à un an, mais qui, dans notre cas, a pris un peu plus de temps. La fusion consiste à réunir deux ou plusieurs sociétés pour n’en former qu’une seule. Lorsque cette fusion entraîne la disparition des autres sociétés au profit d’une seule, on parle de fusion-absorption », a expliqué Me Ahmadou Touré, le notaire en charge du processus.
Par ailleurs, il a souligné qu’il s’agit d’une première dans l’histoire économique et juridique du Mali. «Il n’y a jamais eu de fusion de cette envergure. Il y a certes eu de petites fusions, mais voir la plus grande entreprise nationale, la CMDT, ainsi que ses filiales, qui avaient été démantelées, revenir aujourd’hui sous un même toit est une véritable fierté pour le Mali. C’est un signe que le Mali va de l’avant», a-t-il salué
Pour sa part, le PDG de la CMDT, Mamadou Moustapha Diarra, a souligné l’importance de cet événement qui augure une nouvelle ère pour la CMDT. « Cela aura un impact considérable, car depuis que l’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête de la CMDT, en voulant la conduire à la privatisation, les uns et les autres sont restés toujours sur leur faim », a-t-il souligné.
Cette nouvelle dynamique « nous donnera la possibilité d’un management assez structuré et performant pour diriger la société qui englobe l’ensemble de ces dispositifs, qu’il s’agisse des ressources humaines ou des infrastructures, en une société unitaire dont la gouvernance sera plus aisée », a-t-il confié.
Le président de l’Assemblée générale des actionnaires a précisé qu’actuellement, c’est l’État qui est actionnaire à 99,49% et Geocoton 0,51%.
Cette étape décisive a nécessité l’approbation des actionnaires de la CMDT ainsi que celle des filiales concernées. Le processus, exigeant un travail rigoureux, devait respecter un calendrier précis : les décisions des assemblées générales des actionnaires de la CMDT devraient être acceptées par chacune des filiales et l’OCC, le même jour, afin de garantir la cohérence des états financiers soumis à la fusion. Ces états avaient été préalablement examinés et validés par le commissaire à la fusion.
La rencontre a eu lieu en présence des représentants de Geocoton, Pape Ibrahim Diack et de la direction générale de l’administration des biens de l’État, Sadibou Diabaté.