Ghana-AES : quand Dramani Mahama semble refuser de suivre les traces de Nana Akufo Addo

Partagez:

Le changement de direction politique au Ghana 🇬🇭 le 07 janvier 2025 avec l’investiture de John Dramani MAHAMA comme nouveau Chef de l’État, semble marquer une rupture notable vis-Ă -vis de l’Alliance des États du Sahel (AES). En effet, si cela se confirme, alors, il pourrait reflĂ©ter un repositionnement stratĂ©gique dans les relations diplomatiques et rĂ©gionales de ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest.

 

Le prĂ©dĂ©cesseur de l’actuel prĂ©sident du Ghana avait adoptĂ© une posture alignĂ©e avec les positions de la CEDEAO, souvent perçues comme en opposition Ă  l’AES, notamment sur les questions de transition politique et de souverainetĂ© rĂ©gionale. En revanche, le refus de « suivre les traces » pourrait signifier une volontĂ© de s’Ă©carter des confrontations directes et de favoriser une diplomatie plus Ă©quilibrĂ©e ou indĂ©pendante.

 

Ce choix pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs :

 

1. Contexte interne : Les populations africaines expriment de plus en plus un rejet des ingérences étrangères et des décisions perçues comme imposées par des puissances extérieures, ce qui pousse certains dirigeants à ajuster leur politique.

 

2. Relations rĂ©gionales : Maintenir des relations apaisĂ©es avec les pays membres de l’AES pourrait ĂŞtre stratĂ©gique pour Ă©viter des tensions inutiles, surtout si le Ghana souhaite renforcer ses Ă©changes Ă©conomiques ou sĂ©curitaires avec ses voisins sahĂ©liens.

 

3. Opinion publique : Les peuples africains, notamment les jeunes, semblent de plus en plus solidaires des États du Sahel dans leur lutte pour la souveraineté, ce qui peut influencer les décisions politiques.

 

Cela dit, tout repositionnement de ce type sera observĂ© de près par les puissances occidentales et les institutions comme la CEDEAO, qui pourraient y voir une atteinte Ă  leur influence dans la rĂ©gion. Si le nouveau prĂ©sident du Ghana adopte une approche plus pragmatique vis-Ă -vis de l’AES, cela pourrait aussi encourager d’autres États ouest-africains Ă  faire de mĂŞme.

(Visited 4 times, 4 visits today)
Partagez:

Articles Simulaires

Partager
Partager