Dans cette ville française, vous risquez 15 000€ d’amende pour ce petit geste (on l’a tous déjà fait)

Partagez:

Certains gestes du quotidien peuvent coûter cher, notamment cette mauvaise habitude pour laquelle les villes durcissent les sanctions.

 

Nous avons tous adopté des gestes quotidiens qui semblent sans conséquence, mais certains d’entre eux peuvent en réalité entraîner des amendes. Si vous pensiez que jeter un mégot par terre ou traverser en dehors des clous était anodin, vous vous trompez. En effet, des comportements banals du quotidien peuvent se transformer en contraventions, et parfois même en sanctions plus sévères. Ces petites infractions, souvent ignorées, sont pourtant bien encadrées par la loi.

 

Des gestes quotidiens qui peuvent vous coûter cher

Jeter un masque sur la voie publique, par exemple, peut coûter 68 euros, voire 135 euros si la législation est renforcée. De même, ne pas ramasser les crottes de son chien peut mener à une amende de 35 à 335 euros, selon la ville. Griller un feu à vélo, traverser sans respecter les passages cloutés ou manger en conduisant sont aussi des comportements sanctionnés par des amendes de 35 à 90 euros. Même des actions qui semblent banales, comme cueillir des fleurs ou des champignons sans autorisation, peuvent entraîner une amende de 122 euros.

 

D’autres comportements, plus souvent liés aux déplacements, sont également passibles de sanctions. Griller un feu à vélo ou franchir une ligne blanche vous coûtera 90 euros, et rouler à gauche ou sur le trottoir, 35 euros. À cela s’ajoute le mégot jeté par terre, verbalisé à Paris à hauteur de 68 euros. Même rouler trop lentement sur l’autoroute, en ne respectant pas la vitesse minimale, peut vous coûter 35 euros.

 

Des amendes de plus en plus sévères pour lutter contre cette mauvaise habitude

Si jeter un masque ou oublier de ramasser les crottes de son chien peuvent entraîner des amendes, des mesures encore plus sévères voient le jour pour lutter contre les dépôts sauvages. À Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, le conseil municipal a récemment voté une redevance pouvant atteindre 15.000 euros pour les contrevenants, selon la loi du 10 février 2020, qui renforce les pouvoirs du maire, comme l’a rappelé Le Parisien. En cas de dépôt, le fautif a entre huit et quinze jours pour retirer ses déchets, sous peine de sanction, avec une amende supplémentaire en cas de récidive. Non seulement il devra payer, mais aussi fournir un justificatif prouvant que ses déchets ont été correctement éliminés en déchetterie.

 

La sanction financière pour les dépôts sauvages ne se résume pas à une simple amende de 135 euros si elle est réglée dans les 45 jours. En cas de retard, celle-ci grimpe à 375 euros, et si la contestation mène devant le tribunal de police, l’amende peut atteindre jusqu’à 750 euros, voire 1.500 euros avec la confiscation du véhicule utilisé pour transporter les déchets. Cette approche vise non seulement à punir, mais également à inciter les contrevenants à respecter les règles.

 

Des amendes dissuasives et des méthodes renforcées contre ce geste

Le maire de Lagny-sur-Marne, Jean-Paul Michel, a aussi tenu à partager les méthodes utilisées pour identifier les auteurs des dépôts sauvages. « Nous y parvenons soit en flagrant délit, soit grâce à la cinquantaine de caméras de la commune, soit grâce aux pièges photographiques achetés par la communauté d’agglomération de Marne et Gondoire et installés selon les autorisations… », a-t-il indiqué.

 

Il n’a pas non plus hésité à clarifier les objectifs derrière ces mesures : « D’abord dissuader, car l’amende de 135 euros n’est pas dissuasive une seconde. Ensuite, financer le nettoyage, qui coûte cher aux communes. L’intercommunalité en charge des zones d’activités et des liaisons douces — lieux propices aux dépôts sauvages — en a pour 200.000 euros de frais d’enlèvement par an… » Ces actions s’inscrivent dans une démarche plus large de responsabilisation et de gestion des coûts liés à la propreté publique.

 

Des moyens décuplés pour sensibiliser les habitants dans ces communes

Depuis 2021, la communauté d’agglomération de Marne et Gondoire, avec ses 110.000 habitants, a investi 236.000 euros pour lutter contre les dépôts sauvages, installant sept pièges photographiques, sept barrières dans les zones d’activités et 27 panneaux dans les vingt communes. À Savigny-le-Temple, le conseil municipal a voté une amende forfaitaire de 500 euros pour les contrevenants, ajustée en fonction du poids et de la nature des déchets. La ville utilise ses 62 caméras et 122 points de visionnage pour identifier les fautifs. « La commune ne perçoit pas de recettes pour ce nettoyage qui génère des coûts et représente des risques pour les agents », a expliqué la maire, Marie-Line Pichery (PS).

 

En 2023, 138 signalements ont été faits pour 300 tonnes de déchets, coûtant 69.000 euros, et en 2024, 42 signalements ont déjà été rapportés pour 173 tonnes, avec des frais d’évacuation de 40.000 euros. La maire mise aussi sur l’éducation menée par la police municipale via sa brigade verte, notamment dans les écoles : « Le rôle prescripteur des enfants pour faire passer les messages aux parents » reste essentiel dans cette lutte.

(Visited 4 times, 1 visits today)
Partagez:

Articles Simulaires

Partager
Partager