Baltasar Ebang : des lits de la luxure aux chaînes de l’enfer à Black Beach

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À Black Beach, la prison la plus redoutée de Guinée Équatoriale, Baltasar Ebang Engonga, le serial lover aux 400 copulations, endure des conditions de détention d’une cruauté extrême. Humilié publiquement par la diffusion de vidéos intimes et brutalisé physiquement par des hommes de main, l’ancien directeur de l’Agence nationale d’investigations financières est devenu le symbole des dérives d’un système judiciaire perverti par la vengeance politique.

 

 

De la luxure à la torture, le supplice de Baltasar Ebang Engonga révèle un système où la justice devient l’instrument impitoyable des rivalités politiques.

Serial ‘’forniqueur’’ ayant récemment défrayé la chronique, Baltasar ‘’Bello’’ Ebang Engonga est actuellement détenu à la prison de Black Beach de Malabo dans l’attente de son procès pour détournements présumés de fonds publics vers les Îles Caïmans. Naturellement, l’affaire a pris une tournure scandaleuse suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de centaines de vidéos intimes le montrant avec diverses femmes, dont certaines liées à des figures politiques.

Corruption ou vendetta ?

 

Selon Jeune Afrique en ligne, à la prison de Black Beach, Baltasar Ebang Engonga endure un calvaire sans nom. Détenu depuis de longues semaines, l’ancien directeur de l’Agence nationale d’investigations financières (ANIF) de Guinée équatoriale subit des sévices qui dépassent l’entendement. En plus d’être coupé du monde extérieur, il a été la cible de violences physiques perpétrées par des hommes de main, envoyés selon plusieurs sources par des figures influentes du régime.

 

Parmi ses bourreaux supposés, le général Jesús Edu Moto, dont l’épouse, toujours selon Jeune Afrique en ligne, figure dans les vidéos intimes récemment divulguées, et le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, ‘’Teodorín’’, qui aurait orchestré la diffusion de ces enregistrements pour des raisons politiques. Ces humiliations publiques semblent avoir renforcé la cruauté des traitements infligés au prisonnier, lequel, à la suite d’agressions particulièrement brutales, a dû être extrait temporairement de la prison pour recevoir des soins médicaux.

 

L’enfer de Black Beach

 

Déjà tristement célèbre pour ses conditions de détention effroyables, la prison de Black Beach s’illustre une nouvelle fois par la brutalité et l’impunité qui y règnent. Les cellules insalubres, la nourriture insuffisante et les privations élémentaires font de cet endroit une antichambre de l’enfer. Mais pour Baltasar Ebang Engonga, la situation est encore plus dramatique. Les rapports font état de passages à tabac répétés, apparemment orchestrés par ‘’Teodorín’’ et ses alliés, dans une vendetta où la justice devient un instrument de vengeance personnelle.

 

Les sévices physiques ne sont pas les seuls maux dont souffre le célèbre détenu Equato-Guinéen. La dimension psychologique des abus – entre isolement, intimidations et dégradations – semble être une arme délibérée pour le briser. La situation confirme en tout cas une vieille image de la justice équato-guinéenne, gangrenée par des abus de pouvoir où les lois ne protègent plus les citoyens, mais servent des intérêts politiques.

 

Si les accusations de détournement de fonds à son encontre font débat, elles ne sauraient justifier le traitement inhumain qu’il subit. Derrière les murs de Black Beach, c’est moins la culpabilité ou l’innocence d’un homme qui est en jeu, mais la dignité humaine elle-même. Dans cette tragédie carcérale, l’enjeu dépasse largement le sort d’un homme : il s’agit d’une alerte sur la violence d’un système qui foule aux pieds les principes mêmes de la justice.

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