Cedeao – Pays AES: Le Président Bassirou Diomaye Faye évoque des progrès dans sa mission de médiation

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En marge du Forum de Doha, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a fait état de progrès dans sa mission de médiation auprès du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois pays ouest-africains dirigés par des militaires et en passe de quitter la communauté des États ouest-africains (Cedeao).

 

« J’avance dans le cadre de cette mission », a notamment déclaré Bassirou Diomaye Faye, selon une vidéo publiée par ses services sur les réseaux sociaux dans la nuit de dimanche à lundi. Le président de la République a évoqué la possibilité d’éviter une « désintégration » de la Cedeao tout en reconnaissant l’existence de l’Alliance des États du Sahel (AES), créée par les trois pays concernés, a rapporté l’AFP. Celle-ci rappelle que le successeur de Macky Sall a abordé le sujet à l’approche d’un sommet de la Cedeao prévu dimanche, citant un responsable de l’organisation sous-régionale.

 

« Rien n’empêche aujourd’hui de maintenir l’Alliance des États du Sahel puisqu’elle est déjà là, elle répond à une réalité sécuritaire à laquelle ces pays font face. En même temps, cela ne devrait pas, de mon point de vue, entraîner une désintégration de la Cedeao », a déclaré le président sénégalais, désigné médiateur en juillet pour que ces pays restent au sein de la Communauté.

 

Il a également plaidé pour une réforme de l’organisation. Selon lui, les avancées permises par la Cedeao, telles qu’une meilleure circulation des personnes et des biens, « ne doivent pas être occultées par des problèmes de gouvernance qui demandent, comme le soulignent plusieurs institutions multilatérales, une réforme pour les adapter aux défis de notre époque », a ajouté M. Faye, rapportant l’AFP.

« Le Sénégal n’est la chasse gardée de personne »

 

Pour rappel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, des pays confrontés au jihadisme et à des crises multidimensionnelles profondes, ont créé une alliance stratégique et annoncé en janvier leur intention de quitter la Cedeao, qu’ils accusent d’être inféodée à l’ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir soutenus dans leur lutte contre le jihadisme. Leur départ deviendra effectif un an après l’annonce, soit en janvier 2025, selon la Cedeao.

 

Le président élu en mars, avec un agenda de rupture, s’est rendu aux Émirats arabes unis et au Qatar pour convaincre les partenaires et investisseurs d’accompagner son plan de transformation systémique pour le Sénégal.

 

« Le Sénégal n’est la chasse gardée de personne, si ce n’est celle du peuple sénégalais », a-t-il affirmé. « Nous sommes ouverts à tous les autres pays », à condition qu’ils respectent la souveraineté du Sénégal et ses « normes sociales », et que les partenariats soient « mutuellement bénéfiques », a-t-il précisé.

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