Le Cameroun et le Nigeria veulent rejoindre l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana
Le Cameroun et le Nigeria veulent rejoindre l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana
Le Cameroun et le Nigeria ont formellement posé leur candidature à « l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana », une initiative lancée en 2017 par les présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo.
À eux seuls, la Côte d’Ivoire et le Ghana produisent ensemble 60% du cacao mondial, mais ils n’arrivent pas encore à en contrôler le prix. L’arrivée de deux nouveaux membres va renforcer le poids de l’initiative sur le marché mondial.
« Le Cameroun et le Nigeria, tous les deux, représentent à peu près 15% de la population mondiale. Donc, s’ils se joignent à la Côte d’Ivoire et au Ghana, cela ferait 75% de la production mondiale. Comme vous savez, la question aujourd’hui est comment améliorer les revenus du planteur. Le fait d’être ensemble donne une voix plus forte sur des réflexions autour de comment on peut, ensemble, améliorer les systèmes d’achat et mettre en place des politiques », explique Alex Assanvo, le secrétaire exécutif de l’Initiative cacao Côte-d’Ivoire-Ghana (ICCIG).
Les représentants du Nigeria et du Cameroun (respectivement 4ème et 6ème producteurs mondiaux de cacao) ont été invités à une réunion organisée par le régulateur et qui s’est tenue le mercredi 12 octobre à Abidjan, pour entamer leur processus d’adhésion au sein de l’organisation.
Cette démarche une fois aboutie permettra à la CIGCI de peser pour près de 75 % de l’offre mondiale de cacao, soit près de 3,8 millions de tonnes contre 60 % actuellement. « Cela nous permettra d’avoir plus de marge de manœuvre dans les discussions avec l’industrie pour imposer un prix décent à nos producteurs de cacao », explique Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil du Café-Cacao (CCC).