Les harkis et leurs familles bénéficient d’une hausse de leurs indemnités
L’allocation accordée aux harkis, leurs familles et les personnels ayant servi en Algérie dans des formations supplétives connaît une nouvelle revalorisation. Publié récemment au Journal officiel, un décret précise les nouveaux montants appliqués à cette indemnité, dans la continuité de la loi du 23 janvier 2022.
En janvier 2022, une loi a établi pour la première fois un cadre législatif dédié à la reconnaissance des préjudices subis par les harkis et leurs familles à leur retour en France. Ces mesures visent à les indemniser pour les conditions de vie jugées indignes auxquelles ces populations ont été confrontées après leur rapatriement en France, notamment dans des structures d’accueil inadaptées.
Le décret publié le 20 novembre 2024 vient actualiser ces dispositions en ajustant les montants de l’allocation de reconnaissance. Cette revalorisation montre la volonté de l’État français d’améliorer la compensation financière destinée à ces personnes.
Les nouveaux montants des indemnités accordés aux harkis
La revalorisation concerne la rente viagère sans capital dont le montant est passé depuis le 1er octobre 2024, de 8976 euros à 9407 euros. Cette rente est versée à vie et ne s’accompagne pas d’un capital initial. Concernant, la rente viagère avec capital, les bénéficiaires ayant opté pour un capital de 20’000 euros voient leur rente annuelle passer de 6526 euros à 6839 euros. Cette forme d’indemnisation combine un versement initial important avec une rente à long terme.
Qui bénéficie de cette indemnisation ?
L’indemnité est destinée aux harkis, moghaznis et autres personnels supplétifs ayant servi sous statut civil de droit local en Algérie et qui résident actuellement en France. Les ayants droit doivent remplir des critères spécifiques et fournir des preuves de leur éligibilité. Cette démarche s’adresse également aux descendants des harkis, dans le cadre des préjudices familiaux subis en raison des conditions d’accueil en France.
Les harkis sont souvent au cœur des débats mémoriels en France. Leur engagement auprès de l’armée française durant la guerre d’Algérie a été récompensé par l’indifférence et le mépris à leur arrivée en France. Lorsqu’ils étaient rapatriés en France après l’indépendance, ils ont souvent vécu dans des conditions précaires.