Lutte contre les violences faites aux femmes : « Il m’a craché dessus », Léa, 29 ans, témoigne

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A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, trois victimes ont accepté de témoigner.

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Ce lundi 25 novembre 2024 marque le 25ème anniversaire de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Un véritable fléau qui n’épargne malheureusement aucun pays et renforce un peu plus le sentiment d’insécurité que peut ressentir la gent féminine au quotidien. Si les violences sont partout, elles sont davantage présentes au sein même du couple. Le site arretonslesviolences.gouv.fr rappelle d’ailleurs qu’en 2022, « 82% des mort.es au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 31% étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon ».

 

Le 3919 : un numéro à composer si vous êtes victime de violences

Heureusement, la parole tend à se libérer et de plus en plus de femmes osent dénoncer les violences dont elles sont victimes. A noter qu’une violence, quelle qu’elle soit, est inacceptable et doit absolument être prise au sérieux. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place le 3919, un numéro qui accompagne les victimes. Gratuit, anonyme, accessible 24h/24 et 7j/7, celui-ci s’adresse également à l’entourage. Qu’il s’agisse de violences sexistes, violences conjugales, violences sexuelles ou encore de mariages forcés, le 3919 est là pour vous aider.

 

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, trois jeunes femmes ont accepté de se livrer au micro de Grazia. Des récits toujours difficiles à entendre mais nécessaires afin que la honte change de camp. Pour Léa, 29 ans, la fois de trop est survenue lors d’une soirée. « Quand je l’ai retrouvé, il m’a craché dessus, il m’a ri au nez et il est parti. Je me suis dit que c’était fini, c’est stop ». En allant consulter une psychologue, le déclic est arrivé : « Je me suis rendu compte qu’il y avait eu énormément de violences ». Un travail sur elle-même a été nécessaire pour que Léa puisse se reconstruire et admettre avoir été sous emprise.

 

Différentes formes de violences

De son côté, Ophélie, 28 ans, a vu les choses dégénérer alors qu’elle partageait son quotidien avec son compagnon. La jeune femme se souvient d’une dispute particulièrement violente. « Je me suis dit ‘en fait, mes parents vont apprendre demain que je suis morte et ils ne vont rien comprendre' ». Menacée, Ophélie avait pour interdiction de parler à qui que ce soit, sous peine d’être tuée. C’est finalement en trouvant refuge chez des amis que cette dernière a pu être secourue. « Ils m’ont sauvée à ce moment-là », dévoile-t-elle à nos confrères.

Cannelle, elle, a vécu une « relation à l’apogée des violences possibles ». La jeune femme de 23 ans le rappelle d’ailleurs très bien : la violence commence par « des petites phrases » ou des « petits manques de respect » au quotidien. Une façon de faire qui amène parfois à des violences physiques voire le viol.

Refuser à tout prix d’être victime

Si chaque expérience est bien sûr différente, les trois jeunes femmes ayant témoigné assurent néanmoins que quelques automatismes peuvent vous aider à éviter les violences. Tout d’abord, dire non au manque de respect est essentiel. Tout comme le fait de ne plus accepter les douleurs physiques, même minimes.

Cannelle conseille également aux femmes de ne plus être dans l’attente. « Peu importe le type de relation, on a ce truc de vouloir attendre parfois que l’autre comprenne. C’est quelque chose que je ne m’accorde plus », admet-elle. Ophélie, elle, considère à juste titre qu’une relation amoureuse doit être « un bonus ». « Il n’est pas trop tard pour partir. Plus le temps passe, plus on laisse l’opportunité à l’agresseur de créer des traumatismes que l’on gardera à vie ». Quant à Léa, elle encourage les femmes à se demander si elles reçoivent ou non de la considération de la part de leur partenaire. Autant de petits mécanismes à mettre en place afin de lutter contre ce fléau qu’est la violence

faite aux femmes.

 

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