Notre objectif, c’est la cause de l’Azawad » : au nord du Mali, un plafond de verre sécuritaire pour Bamako et Wagner

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En juillet dernier, à Tinzaouatène, près de la frontière algérienne, une colonne de soldats maliens et de mercenaires russes a été décimée par des rebelles touaregs et djihadistes. Une victoire importante pour les forces antigouvernementales, et un revers majeur qui met en lumière les difficultés de la junte à reprendre le contrôle du nord du Mali.

Fin juillet 2024. Dans le décor désertique de la localité de Tinzaouatène, près de la frontière entre le Mali et l’Algérie, une colonne de soldats envoyée par le gouvernement militaire malien patrouille prudemment. Elle est composée des Forces armées maliennes (FAMA), de leurs soutiens du groupe paramilitaire russe Wagner ainsi que de quelques combattants touaregs pro-gouvernementaux (ex-GATIA, Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés). Leur mission : tenter de rétablir l’autorité du gouvernement central malien sur une région du nord du Mali qui échappe au contrôle de Bamako depuis 2012. Cet objectif avait échoué sous le précédent gouvernement civil, malgré l’aide de l’armée française.

Depuis, le Mali a connu un coup d’État militaire en 2020, qui a plongé le pays dans une nouvelle période d’instabilité. La junte au pouvoir a rapidement cherché à se démarquer de l’ancienne administration civile en rompant les liens avec les partenaires occidentaux, notamment la France, et en formant de nouvelles alliances pour restaurer son autorité sur les territoires perdus au Nord, notamment avec le soutien du groupe paramilitaire Wagner, inféodé à Moscou. Ce sont les forces issues de cette nouvelle configuration sécuritaire qui cherchent actuellement à restaurer leur autorité sur la zone au nord du fleuve Niger.

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