Madagascar : les violeurs d’enfants subiront désormais une castration chirurgicale

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Madagascar : les violeurs d’enfants subiront désormais une castration chirurgicale

Une décision controversée. La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a validé et durci le 23 février dernier un projet de loi vote par le parlement du pays instaurant la castration des auteurs de viols contre des mineurs. Une peine de castration chimique sera désormais automatiquement prononcée «à l’encontre des auteurs de viol commis sur un enfant de moins de dix ans». Elle sera laissée cependant à l’appréciation des juges pour les victimes plus âgées.

Les magistrats de la HCC sont même allés plus loin que la demande initiale des Parlementaires. La première version du texte imposait en effet des peines de castration chirurgicale ou chimique. Or, les magistrats ont estimé que la castration chimique, «ayant un caractère temporaire et réversible», allait à l’encontre de la volonté «de neutraliser définitivement» les pédocriminels.

Mais cette décision a provoqué l’ire de certaines associations qui y ont vu une réponse inadaptée. Cette sanction définitive «banalise l’image stéréotypée du violeur isolé», or «il existe à Madagascar une culture du viol qui s’exerce au sein des foyers, dans l’entourage proche des enfants et des adolescents», a regretté Marie-Christina Kolo, qui a créé le mouvement Women Break the Silence, d’après nos confreres du Monde.

«Le droit de modifier ses lois»

Avant même la validation du texte,l’ONG Amnesty International  avait déploré «un traitement cruel, inhumain et dégradant». Ces peines ne sont pas compatibles «avec les dispositions constitutionnelles malgaches contre la torture et les mauvais traitements, pas plus qu’avec les normes régionales et internationales relatives aux droits humains», avait-elle ajouté.

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